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dimanche 24 décembre 2023

Le premier conte du Père Noël

Texte issu du livre : Merveilleux Noël, les 50 plus belles histoires (Timée-Editions, paru en octobre 2006).

C'était la nuit avant Noël, dans la maison tout était calme. Pas un bruit, pas un cri, pas même une souris ! Les chaussettes, bien sagement pendues à la cheminée, attendaient le Père Noël. Allait-il venir ?
Les enfants, chaudement blottis sous leurs couvertures rêvaient de friandises, de bonbons, de gâteaux .
Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet, et vous prêts à dormir toute une longue nuit d'hiver.
Mais dehors, il se fit tout à coup un grand bruit ! Je sautais de mon lit, courais jusqu'à la fenêtre, j'écartais les volets, j'ouvrais grand la croisée.
La Lune sous la neige brillait comme en plein jour.
Alors, parut à mon regard émerveillé, un minuscule traîneau et huit tout petits rennes conduits par un bonhomme si vif et si léger qu'en un instant, je sus que c'était le Père Noël ! Plus rapides que des aigles, ses coursiers galopaient, lui les appelait, il sifflait, il criait : «Allez Fougueux, allez Danseur, Fringant et puis Renarde, En avant, Comète ! Cupidon, en avant, Tonnerre, Éclair, allons, allons au-dessus des porches, par delà les murs ! Allez ! Allez plus vite encore ! » Comme des feuilles mortes poussées par le vent, passant les obstacles, traversant le ciel, les coursiers volaient au-dessus des toits, tirant le traîneau rempli de jouets. Et, en un clin d’œil, j'entendis sur le toit le bruit de leurs sabots qui caracolaient. L'instant qui suivit, le Père Noël descendait d'un bond par la cheminée. Il portait une fourrure de la tête aux pieds, couverte de cendres et de suie, et, sur son dos, il avait une hotte pleine de jouets comme un colporteur avec ses paquets. Ses yeux scintillaient de bonheur, ses joues étaient roses, son nez rouge cerise, on voyait son petit sourire à travers sa barbe blanche comme neige.
Un tuyau de pipe entre les dents, un voile de fumée autour de la tête, un large visage, un petit ventre tout rond qui remuait quand il riait ; il était joufflu et rebondi comme un vieux lutin. Je n'ai pu m'empêcher de rire en le voyant et d'un simple clin d’œil, d'un signe de la tête, il me fit savoir que je ne rêvais pas : c'était lui ! Puis, sans dire un mot, il se mit à l'ouvrage et remplit les chaussettes. Il se retourna, se frotta le nez et d'un petit geste, une fois les cadeaux déposés, repartit par la cheminée. Il siffla son attelage, puis reprit son traîneau et les voilà tous repartis plus légers encore que des plumes.
Et dans l'air j'entendis avant qu'ils disparaissent :

« Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit. »

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